Orientation. Se former à l'étranger, c'est possible : alors, let's go ?
Publié le 06-11-2025 08:57:28 Modifié le 04-11-2025 10:25:50
Programme Erasmus+, séjours organisés, années de césure avec un sac à dos bien rempli… Aujourd’hui, il existe plusieurs manières de partir à l’étranger au cours de sa formation. La preuve avec ces jeunes Tourangelles et Tourangeaux.
Erasmus+ ? Sans doute le plus connu des programmes d’échanges universitaires internationaux ! Il fête d’ailleurs ses trente-cinq ans cette année. Le principe est simple : des universités concluent des accords pour accueillir en classe les étudiants de l’établissement partenaire. Et l’Europe finance des bourses (allant jusqu’à 700 € maximum), qui s’ajoutent aux aides versées par l’Université et la Région.
À l’Université de Tours, 430 étudiants sont partis durant l’année universitaire 2023-2024, après avoir suivi le parcours suivant : se renseigner sur les universités partenaires dans la filière d’études. En mathématiques, trois échanges sont possibles avec des universités d’Allemagne, Espagne et Italie, tandis qu’en LLCE Espagnol douze universités accueillent les étudiants tourangeaux en Espagne.
Destination trouvée ? Alors il faut postuler auprès de sa filière, et si la candidature est acceptée, mener les démarches administratives pour bénéficier d’une aide financière et s’inscrire dans l’université d’accueil. Tout ce parcours, Marie l’a suivi pendant ses études de psychologie. Après la première année de licence, elle a opté pour la Finlande : « J’en avais marre du cadre routinier des études, de ce rythme cours puis examens… et peut-être que c’était un rite de passage à l’âge adulte ? En tout cas j’ai adoré cette expérience ! Stressée au début par les cours, car mon anglais était médiocre, j’ai pris plaisir à explorer le pays et les pays voisins avec des amis rencontrés sur place, à vivre cette expérience.. À tel point que je suis partie au Mexique pendant mon Master, pour une nouvelle aventure ! »
À noter : depuis quelques années, les apprentis aussi peuvent partir à l’étranger. Effectuer un stage dans une entreprise étrangère, c’est possible si notre CFA, lycée ou école a des partenaires. Pour Noémie, pas le choix : le séjour à l’étranger est obligatoire en troisième année LEA (Langues Étrangères Appliquées). Plutôt que l’Europe, c’est les États-Unis qu’elle a choisi. L’Université de Tours est bien fournie là aussi en partenariats : seize pays et soixante-deux partenaires hors Europe pour la filière LEA !
Doit-on forcément attendre d’être en deuxième ou troisième année de licence pour partir ?
De plus en plus de jeunes font le choix de l’année de césure. Pour eux, avant même de se lancer dans les études supérieures, une pause s’impose ! C’est le choix qu’a fait Camille. Avant d’intégrer une classe prépa, elle est actuellement aux États-Unis, à mener la vie High School qu’on voit dans les séries : « Je suis dans l’Illinois, à quatre heures de route de Chicago, à la campagne, accueillie dans une famille. Je découvre tellement de choses ! Le système scolaire par exemple, les cours finissent à 14 h, et on a 30 minutes pour déjeuner. Tous les magasins fonctionnent en drive. Les relations entre les gens sont différentes… Et la nourriture est atroce ! »
Pour Camille comme pour sa mère Charlotte, ce départ à l’étranger ne peut être que bénéfique. La maman est celle qui a planté la petite graine de ce projet dans l’esprit de l’adolescente, « pour lui permettre de vivre une expérience incroyable, améliorer son anglais, vivre autre chose avant de continuer ses études ». Pour tout organiser, la famille est passée par un organisme privé d’échanges. Il en existe plusieurs (YFU, WEP, ES, …) qui contre plusieurs milliers d’euros organisent le séjour en famille d’accueil avec scolarisation sur place, pour quelques mois ou une année.
Pour partir en césure, avant même la première année d’études supérieures tout comme au cours de la licence ou du master, il faut obtenir l’autorisation de son établissement. Parcoursup reste donc obligatoire même si l’on envisage d’aller vadrouiller après le bac. Et quelles que soient les modalités de départ (Erasmus+, accords universitaires, structure privée ou césure en sac-à-dos), tous nos interlocuteurs soulignent que l’essentiel est d’an-ti-ciper ! Candidatures, inscriptions administratives, visas, logement… Tout commence à se jouer un an avant le départ, alors songez dès maintenant à la rentrée 2026-2027 !
Emilie Mendonça
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