Martine Bennevault, tricoteuse hors-pair de l’atelier tricot-crochet de Gentiana

Publié le 08-12-2025 08:30:48 Modifié le 02-12-2025 16:36:53 Par Aurélien Germain

#VisMaVille Avec le thermomètre qui descend, l’envie de s’emmitoufler dans une couverture ou un pull tout doux nous saisit. Un beau prétexte pour rencontrer Martine Bennevault, tricoteuse qui anime l’atelier tricot-crochet de Gentiana.

On a eu beau fouiller dans les rayons Jeunesse de la bibliothèque municipale, impossible de trouver un « Martine au club tricot ». À la ferme, au zoo, en bateau, dans la forêt… Mais pas trace d’un club de tricot. Dommage, car lorsqu’on rencontre Martine Bennevault, le tricot prend des airs de passetemps passionnant. En débarquant à l’improviste, on prenait un risque : se prendre un vent. Ou une pelote de laine au visage (bien qu’une telle violence ne colle pas avec l’image qu’on se fait des tricoteuses).

Heureusement, Martine, Monique, Evelyne, Josette… n’ont pas le coup d’aiguille facile et accueillent l’intrusion avec le sourire. Tous les mardis, elles ou quelques autres se réunissent dans une salle du premier étage du centre socioculturel Gentiana. De 14 h à 16 h 30, Martine tient la barre de ce rendez-vous ouvert aux débutantes comme aux expertes. Le féminin s’impose, car pour l’instant seules des femmes fréquentent ces ateliers hebdomadaires inscrits sur l’agenda de Gentiana comme « Passion tricot-crochet ».

Martine au club tricot.

Ce ne sont pas de vains mots quand on feuillette l’album de la vie de Martine. Elle aurait commencé à tricoter « dès l’âge de deux ans et demi, en voulant imiter ma grand-mère que je voyais faire ». Depuis, les aiguilles et pelotes ne l’ont plus quittée. Lorsqu’une opération de la main l’a tenue éloignée de son passe-temps préféré, elle a développé ses talents au crochet. « Je tricote tous les jours, tout le temps, souvent devant la télé, raconte Martine. Et dès que ça ne va pas je m’y mets, ça a les mêmes effets que du yoga ! On se met dans sa bulle, on ne pense plus à ce qui ne va pas. »

La pudeur cachée derrière des pelotes de laine et un sourire franc, Martine n’en dira guère plus sur ces peines évoquées à demi-mot. Formée comme opératrice de saisie informatique, Martine a passé une bonne partie de sa vie à nettoyer : nettoyage industriel, puis ménages à domicile, à son compte, car « tant qu’à faire ça, autant le faire pour moi, sans patron ! »

L’indépendance c’était aussi des semaines à 55 h de travail. Même retraitée, elle a continué « pour améliorer un peu l’ordinaire » jusqu’au jour où l’un de ses clients l’a exaspérée à la traiter sans considération. Prendre soin des petites gens, ça lui coule dans le sang.

À Gentiana, un gros sac de pelotes est à disposition gratuitement, grâce à des dons, pour que tout le monde puisse s’y essayer. L’adhésion est descendue à 20 € pour que le rendez-vous soit plus accessible. Et quand elles ne tricotent pas pour elles-mêmes et leurs proches des mitaines, des pulls, une écharpe… les membres de Passion Tricot-Crochet, tout comme celles de l’association Amis sans frontières de Saint- Cyr-sur-Loire où Martine va le vendredi, confectionnent aussi de quoi aider les personnes dans le besoin, ou habiller les prémas de Clocheville. Passion tricot et crochet, mais surtout la passion d’échanger et d’aider !

Emilie Mendonça

Tags : crochet gentiana indre-et-loire martine bennevault tmv Tours tricot vis ma ville

Catégories : News Tendances

Restez avec nous :

Vous aimerez aussi