Expo : le printemps passe...

Publié le 17-05-2013 10:53:28 Modifié le 05-04-2019 16:41:05 Par tmv

Garnir les murs avec des oeuvres évoquant la nouvelle saison : un pari osé, relevé par Marion Franzini.


Vous pouvez avoir  plein de raisons  de détourner le  regard au restaurant  : votre vis-à-vis vous  ennuie à mourir, votre voisin  est trop bruyant et vous avez  envie de le claquer, le serveur  (ou la serveuse) vous plaît.  Depuis le 4 avril, le Rive Gauche  propose une autre option, un brin  plus avouable, en accueillant Le  Retour du prin-temps, une exposition  des oeuvres de Marion  Franzini, plasticienne de 31 ans,  diplômée de l’école des Beaux-Arts  de Tours.  Mais, admirer des tableaux entre  une bouchée de parmentier de  canard et une gorgée de chinon, est-ce bien conseillé ? Le procédé est  plutôt courant : des artistes y trouvent  un moyen de montrer (et  parfois de vendre) leur talent et les  restaurateurs, eux, y voient une  façon de varier leur déco et, surtout,  de donner un supplément d’âme à  leur salle. « C’est la première fois  que j’accepte d’exposer dans un  restaurant, j’avais toujours refusé  par le passé. Mais là, j’ai senti une  réelle compréhension de mon  travail », explique l’artiste.
Juliette Chenneveau, la gérante du  Rive Gauche, parle d’un coup de  coeur : « J’ai été d’emblée séduite  par son style. Et quand je regarde  mes trois salles, j’ai l’impression que  tout a été fait sur mesure et que les  tableaux ont toujours été là ».  Aucune oeuvre n’a été créée pour  l’occasion. « J’ai observé le lieu et  ramené des peintures datant de 2007  à 2013 », abonde Marion Franzini.  Les courbes fines de ses tableaux  épousent délicatement le  décor cosy du Rive Gauche.  Au fil des « Curiosités »  posées sur des étagères ou  des diptyques accrochés au  mur, on remarque des tons  dynamiques. Du vert, du  orange. Des teintes printanières.  La sauce prend aussi dans les assiettes  de Pierre-André Dupin, le  chef cuisinier de 29 ans, qui aime  jouer avec les couleurs et les  formes.
Sur les murs, on cherche à  faire des liens entre les plats, le  printemps et les figures variées  apparaissant dans ses tableaux.  « On peut y voir quelque chose de  végétal. On voulait quelque chose  dans ce ton pour coller avec notre  nouvelle carte », glisse Juliette  Chenneveau. « Mais la lecture est  multiple avec l’art abstrait », précise  Marion Franzini. On a vu des oeufs  dans les formes ovales. Des tulipes  ou des asperges dans les longues  tiges. Et vous ? Un conseil : ne levez  pas la tête trop longtemps non plus,  sinon votre filet de boeuf risque de  refroidir.
Guillaume Vénétitay

Tags : abstrait art Beaux-Arts école exposition Gastronomie marion franzini Rive Gauche Tours

Catégories : News

Restez avec nous :

Vous aimerez aussi