Roman Rouzine, guitar hero

Publié le 13-12-2018 06:37:30 Modifié le 05-04-2019 16:35:23 Par tmv

À 29 ans, le Tourangeau Roman Rouzine, prof de guitare à Tous en scène et compositeur, manie la six-cordes comme un virtuose. Son prochain album se veut encore plus ambitieux. Rencontre avec un passionné.

Roman Rouzine (Photo crédit Clément Lebraud)

« En ce moment, effectivement… c’est le rush ! » Roman Rouzine est dans le jus. En ce jour d’interview, le studio l’attend juste après.

C’est que son futur bébé, le bien nommé « Humans », est en pleine gestation : c’est son second album et il doit atterrir dans les bacs en mars 2019. Un deuxième disque sur lequel ce guitariste franco-ukrainien se dit « plus libre ». Bien différent du premier, paru en 2014 : « On ne me connaissait pas, je devais faire mes preuves. Maintenant, je me fiche qu’on me dise que je joue bien, je veux surtout provoquer des émotions. »

Il faut dire que Roman n’est pas un manche à la guitare… C’est un virtuose, même si, modeste, il ne semble pas être très friand du terme. Son jeu donne le vertige. De la musique instrumentale, certes, mais sa guitare est lyrique, composée comme un chant. Maîtrise et aisance. Le musicien a rapidement progressé, alors qu’il n’a débuté qu’à 17 ans.
La guitare classique, sur laquelle il commence, ne lui plaît guère. La méthode conservatoire ? Pas son truc. « J’étais plus AC DC et Led Zep’ ! », raconte-t-il. Alors avec un ampli, c’est tout de suite mieux ! Il continue ses cours guitare électrique en main.

Musique cinématographique

Puis tout va vite : il intervient dans le prestigieux magazine Guitar Part à 21 ans seulement. Le monde de la six-cordes le remarque. Les sponsors français aussi. Et même une marque internationale : Ibanez l’accepte comme l’un des ambassadeurs et « l’endorse ». Des « grattes » idéales pour y plaquer son style. « J’ai une base metal, surtout sa branche symphonique. Et la musique classique me fascine. Aujourd’hui, je pratique un mélange d’influences classiques comme le violoniste David Garrett, du rock et du metal comme Adagio ou Patrick Rondat qui m’a beaucoup appris, mais également des compositeurs de films, avec Hans Zimmer par exemple. »

Ce côté cinématographique, on le retrouvera dans le prochain album de Roman. « Il comporte une ambiance blockbuster américain, c’est plus chaleureux », se réjouit-il. Rendu possible grâce à une campagne de crowdfunding (l’artiste a collecté 3 325 € !), ce disque « raconte des choses de ma vie. Il y a aussi une réflexion autour de l’Ukraine, mon pays natal. Cette musique sera plus intense, tout en restant sophistiquée ».

Moins de fougue dans la guitare, mais une exigence et un niveau toujours élevés. Alors la question nous taraude. Titiller Roman en lui demandant ce qui est le plus important : la technique… ou le groove ?
« Rien ne prévaut. L’important, c’est l’intention de jeu, pourquoi on joue de cet instrument à ce moment : là, on transmet des émotions. Le groove et le feeling le font, mais si on ne travaille pas sa technique, on raconte mal », explicite Roman. « En fait, c’est comme écrire un bouquin qui aura beau être le plus génial du monde, si tu es nul en grammaire et en orthographe, on ne te comprendra pas. »

> romanrouzine.com et facebook.com/romanrouzine

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