Un tour du monde en une semaine, sans quitter la Touraine (4/5)

Publié le 06-12-2014 18:00:24 Modifié le 05-04-2019 16:40:18 Par tmv

#EPJTMV. Cette semaine, on change d’air ! Dépaysez-vous sans quitter la Touraine avec notre dossier 100 % web spécial tour du monde.

DIRECTION : l’Afrique

ACTIVITÉ : mixer les influences et danser sans s’arrêter

Photo : Sébastien Guerche

« Une, deux, trois, quatre, allez on avance ! ». Les corps ondulent, sautent, pivotent. Ce n’est que l’échauffement, mais déjà toutes les parties du corps sont sollicitées. Mouvements d’épaules, de tête, de bassin, de hanches et surtout de fesses, la danse africaine est un condensé d’énergie physique. « Faut se lâcher ! », sourit Célia, 20 ans, la plus jeune danseuse du groupe. Et avoir une bonne condition physique, on vous prévient tout de suite.
Règle de base : on enroule le bassin et les hanches. « On cherche les courbes et les rondeurs, c’est ça la danse africaine ! » Julien Longomba est le responsable artistique de l’association Fogara. Chorégraphe et danseur, avec ses cours de danse africaine, il fait bouger près de 200 personnes chaque semaine, sur les quatre communes de Tours, Bléré, Montlouis et Amboise. Congolais, il a grandi en Europe et confie puiser ses inspirations un peu partout dans le continent africain. Une diversité d’influences, pour une discipline qu’il qualifie de « mix » culturel. Absente des académies de danse et des conservatoires alors que « les bases de la danse africaine sont exploitées par beaucoup de sports modernes : zumba, salsa, danses orientales, capoeira ou même fitness ».
Toutes face au miroir, les danseuses copient les mouvements de leur professeur. L’ensemble est harmonieux et fluide, à la fois doux et dynamique. Vue comme ça, la danse africaine paraît simple. Mais plus tard dans le cours, Julien et ses élèves décomposeront chaque mouvement pour en décortiquer les moindres gestes. On se rend vite compte que rien n’est facile, rien ne va de soi. Même la plus petite vibration du fessier ou ondulation de la hanche a été calculée et apprise.  Ici, on se défoule par la beauté du geste. Il ne s’agit pas de bouger dans tous les sens sans réfléchir aux symboles et significations des mouvements. « Je veux du soleil », « je me lamente pour ceux qui sont partis », chaque geste raconte une histoire. Et lorsque tout le groupe se les approprie, on oublie la technique de la gestuelle pour ne plus voir que la beauté de l’art.
Le sport est physique, tire sur les adducteurs. Les jambes, piliers de tous les mouvements des danseuses, sautillent, piétinent, pivotent et se croisent, sans jamais s’arrêter. De toute façon, difficile de rester immobile et de contenir une soudaine envie de bouger. Les musiques et chorés sélectionnées par Julien réveillent en tout en être humain un irrépressible besoin de suivre le rythme.
« Plus d’agressivité ! », encourage le professeur en tapant dans ses mains. Les athlètes suent et s’essoufflent, rougissantes, mais les visages sont radieux. C’est de la bonne fatigue.
Marie Courvasier
Et puisque des actes parlent plus fort que des mots :
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Et aussi… 

Fumeurs aux poumons fatigués et piètres danseurs, ne désespérez pas : l’art africain est divers et varié, à l’image de son continent d’origine. Dans l’agglomération de Tours, Fogara dispense aussi des cours de percussion (à l’année) et des stages ou ateliers ponctuels de sculpture, dessin, écriture et contes traditionnels.
Pour en savoir plus : la page facebook de l’association ; le contact.
Lisez aussi ce témoignage d’une Sénégalaise à Tours

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