Moriarty, Shampoo Meuchiine, Pherivong & Loizeau : Pas Banal !!

Publié le 28-04-2014 16:46:18 Modifié le 05-04-2019 16:40:49 Par tmv

Doc Pilot nous livre chaque semaine ses impressions culturelles. Bon voyage !

Moriarty au Temps Machine

Iris le nouvel album de Shampoo Meuchiine est une petite merveille et l’aboutissement du travail de trois maîtres en leurs instruments, curieux et passionnés au point de repousser les limites de la facilité sans tomber dans le stérile ennui d’une expérimentation facile. Cedric Piromalli est aux claviers ( responsable aussi du beau design), Pascal Maupeu que je situe au croisement entre Marc Ribot et Robert Fripp, est aux guitares et Bertrand Hurault aux drums. On plane bien dans cet univers assez surréaliste mais toujours harmonique, un peu comme dans un film où l’on ne comprendrait pas tout, nous obligeant à privilégier l’animal au cérébral pour jouir de toute sa substance. Fabien Tessier des 49 Swimmming Pools est à l’enregistrement et au mixage, et ça s’entend… Autre Cd bien sympa, celui de Jo Dahan, Ma Langue aux anglais à sortir en mai ; l’ex Casse Pieds, Wampas et Mano Negra pourrait bien toucher le jackpot avec un album de chanson rock (le terme est bâtard mais c’est pourtant le mieux adapté), collection de possibles standards nourris de cette effronterie canaille qui fait tant défaut à la plupart des nouveaux dans le style, bien au dessus du dernier Aubert et de son alibi littéraire à deux balles… Le regretté Olive dans le lecteur pour un Retour à l’envoyeur, un Banal et un Monde animal, en route pour le Temps Machine pour le concert de Moriarty, le Dark Dark Dark européen.
[nrm_embed]<iframe frameborder= »0″ width= »480″ height= »270″ src= »//www.dailymotion.com/embed/video/x162r5o » allowfullscreen></iframe><br /><a href= »http://www.dailymotion.com/video/x162r5o_mama-festival-2013-live-moriarty_music » target= »_blank »>MaMA Festival 2013 – live Moriarty</a> <i>par <a href= »http://www.dailymotion.com/orangemusique » target= »_blank »>orangemusique</a></i>[/nrm_embed]
Ces néobeatniks voyagent dans un temps où Kerouac et Ginsberg inventaient l’underground et dans les bases de ceux qui transformeraient le folk en rock psyché (Airplane, Byrds, Dead), mais dans les années 10 du nouveau siècle il ne reste que la beauté idéalisée d’un style désormais sans danger pour le système ; il suffit d’en jouir sans se poser de question, et les passages unplugged sont de purs et audacieux chef d’œuvre… Au retour dans la TV un live de Bob Marley, la tournée que j’ai eu la chance de voir sur scène à Paris en 1976/77, je ne me souvenais pas qu’ils jouaient Jamming si vite par rapport au disque. J’enchaîne sur Otis Redding à Monterey : c’est pas jeune mais ça dégage ; la dernière fois où j’ai croisé son guitariste Steve Cropper, backstage en Avoine Zone Blues, ça m’a filé le frisson… Cette année je ne suis pas allé au Printemps de Bourges, rien ne me semblant justifier le voyage (le Detroit de Cantat me tentait fort mais il sera en TDS), et puis j’ai déjà la tête et l’envie dans Aucard de Tours, Terres du Son et le Potager électronique… La glycine blanche n’en finit plus de laisser s’effondrer sa beauté ; t’as dans l’air comme un parfum d’amour : je m’en saoule avec en fond sonore le Tropical Hot Dog Night de Captain Beefheart… Pierre Fuentes m’invite voir Yamato à l’Espace Nobuyoshi, Le Japon en Touraine, entre expos, performances et mal du pays : l’endroit est magnifique, l’ambiance un peu plastique et le propos précieux. A Langeais, à La Douve, belle expo de Jean Pierre Loizeau et de Philippe Phérivong ; étrange de voir des univers si identifiés cohabiter sans combat : la force des œuvres et du talent doit en être la cause ; les baigneurs de Loizeau dans leur bleu horizon donnent du bonheur et de la joie…
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Samedi soir sur Arte, saga Tina Turner : j’aime ma reine !! Rue Colbert, Elisabeth Daveau propose un travail hyperréaliste et très technique… En début de soirée j’adore aller traîner à La Fête Foraine pour le mélange des odeurs huileuses et sucrées, celui du son aussi : il évolue en marchant, passe d’un tempo à l’autre, d’une usine à l’autre, d’une accroche de bateleur à l’autre, d’un bruit de métal à un autre bruit de métal. De 12 à 14 ans j’y ai claqué tout mon argent de poche et je pense qu’il m’en est venu le goût de jouer des synthés pour retrouver des sons et m’activer un temps dans l’Indus ; le goût du spectacle vivant aussi, le populaire et le frimeur : le goût du Rock.
 

Tags : chanson chronique culture Doc Pilot musique rock sorties Tours

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