Le petit Jack le chasseur de géants

Publié le 27-03-2013 16:00:24 Modifié le 05-04-2019 16:33:24 Par tmv

Pas si géant que ça, ce « Jack et le haricot magique » façon blockbuster en 3D.


Il y a de quoi être inquiet en allant voir Jack, le chasseur de géants. Outre-Atlantique, le blockbuster n’a pas séduit. Certes, il a rapporté près de 30 millions de dollars la première semaine. Sauf que le film en a coûté… 195, hors promo. Ajoutez à cela un trailer vraiment faiblard et une affiche très laide, ça faisait peur. Mais dès le début, certains doutes s’estompent. Cette relecture du célèbre conte anglais « Jack et le haricot magique », signée Bryan Singer (Usual Suspects, X-Men 1 et 2…), met en scène Jack, un fermier qui – par inadvertance – ouvre les portes d’un monde entre humains et géants. Saupoudrez d’une histoire d’amour impossible (mais pas niaise, ouf !) et d’une leçon sur la loyauté et le courage : les ingrédients d’un epic fantasy sont réunis.
 
Là où Jack, le chasseur de géants réussit, c’est en mélangeant habilement un humour second degré rafraîchissant, des scènes d’action ou de batailles plutôt abouties et un rythme qui ne faiblit pas. Tout cela nourri par une 3D propre et léchée. Mais le film s’enfonce dans deux gros travers. Difficile déjà de s’intéresser à Jack, personnage principal (paradoxal, non ?), joué par Nicholas Hoult, aussi vide et mort que le zombie qu’il interprète dans le nouveau Warm Bodies. Il est largement dépassé par des seconds rôles comme Ewan Mc Gregor (au top, comme d’habitude) ou Stanley Tucci (odieux et perfide). Et que dire de la somptueuse Eleanor Tomlinson, dont le personnage pourtant central n’est même pas exploité…
 
Enfin, là où le long-métrage rate vraiment le coche, c’est avec le design douteux des géants, leurs modélisations bouffies (Gollum se retournerait dans sa tombe !) et des effets spéciaux obsolètes. Certains géants sont ridicules (Fallon, le bicéphale limite pathétique ou la créature ressemblant à Dieudonné !). Dommage, car l’esthétisme des magnifiques paysages ou la scène de la poussée de la tige vers le monde des géants prouvent que Singer peut bien manier les images de synthèse. C’est divertissant, oui. Mais ça aurait été franchement réussi… il y a dix ans. Aurélien Germain
 
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Tags : animation chasseur cinéma film jack

Catégories : Ecrans

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