Hitchcock, assommant

Publié le 07-02-2013 11:56:44 Modifié le 05-04-2019 16:33:25 Par tmv

Il nous a juste donné envie de voir ou revoir Psychose, le vrai, de 1959.


«Hitchcock, maître du suspens ». C’est la dernière phrase du film. Signe qu’il voulait vraiment appuyer dessus, Sacha Gervasi ! Et le réalisateur, presque inconnu, aurait pu en prendre de la graine… Un peu quoi. S’inspirer. Parce que, mettre du suspens, c’est quand même la dernière de ses préoccupations. Les dialogues ne sont pas téléphonés, ils sont carrément postés avec trois timbres méticuleusement léchouillés un à un, arrosés une touche de parfum fleuri. Sacha Gervasi… Il prend son temps le bougre, et pour rien nous dire en plus. Il alourdit tout. Même l’insignifiant (donc le scénario).
Hitchcock est un film sur Hitchcock. Au cas où on ne l’aurait pas remarqué, toutes les séquences sont là pour nous le rappeler. Oui oui. C’est lui. Il lève le menton, regarde les gens de haut, observe par des petits trous comme un voyeur (sans blague, son thème de predilection ). Le coup du voyeurisme, d’ailleurs, Sacha Gervasi nous le joue une dizaine de fois au cas où on ne l’aurait pas compris les 9 premières fois (là Sacha, ce n’est plus un clin d’oeil, c’est un coup de pied…)
Alors, oui, c’est donc un film sur Hitchcock. Mais attention, sur le gros Hitchcock. Oui oui. Hitchcock était gros. Il appuie bien dessus. Hop. Ça c’est dit. Hitchcock mange beaucoup, il est gros, il est vieux, et suffisant. Okay. Ça nous fait une belle jambe, hein ? A part ça qu’est ce qu’on a : une vague plongée dans la relation du réalisateur légendaire avec sa femme Alma Reville, jalouse et brillante, dans l’ombre évidement, et frustrée, qui hésite à convoler avec un autre, le tout pendant le tournage de Psychose. Enfin, de Psychose…. Seulement de la scène de la douche puisqu’apparemment il ne faut retenir que ça de l’œuvre d’Hitchcock. Et à part ça.. De quoi ça parle… Ah oui, Scarlett Johansson? Rien. Oui oui, elle est toujours jolie. Non non, on ne la voit pas nue sous la fameuse douche. Son rôle est anecdotique.
C’est dommage, sur le principe il y avait quelque chose : se glisser dans les zones d’ombre de ce cinéaste complexe qui a marqué le cinéma, on dit oui, pourquoi pas ! Même y insérer des scènes paranormales où le réalisateur en question voit son inspiration s’immiscer dans sa vie privée, ouais, okay ! Mais Non. Là, non. Non, non, non, ça ne marche pas, tout est grossier, on nous prend constamment pour des débiles, on n’apprend rien. Le seul mérite du film c’est de nous donner envie de voir, ou revoir, Psychose (le vrai, de 1959). Mais, c’est un peu long 1 h 38 pour un teaser, non ?

Tags : ciné critique Tours

Catégories : Ecrans

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